Oxalor - Procédé pour un Traitement 100% naturel des déchets ménagers et assimilés.

« Un monde sans déchets »

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Les élus de la Creuse sont allés découvrir l’usine Oxalor de Lezay, dans les Deux-Sèvres (lamontagne.org)

Publié le 11-12-2013

Les sacs d’ordures ménagères sont déposés sans tri préalable.? - photos Bruno BarlierL’usine Oxalor repose sur un procédé exclusif, à base de chaux. Elle est déjà en production et affiche un coût à la tonne d’ordures compétitif.

Pour 12 millions d'euros, Oxalor propose une filière de traitement et de valorisation complète qui avale 30.000 tonnes d'ordures ménagères par

an, soit exactement le gisement de la Creuse. Et c'est exactement le prix de la presse à extrusion qui est l'option retenue depuis trois ans par le Syndicat mixte d'études (SME) du Conseil général. Toute la stratégie de la presse à extrusion repose sur le couplage avec le futur méthaniseur Abiodis destiné à chauffer Guéret. Le méthaniseur absorberait 35 % de la masse des ordures ménagères (la partie fermentescible)

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« J'avais un a priori favorable mais la démonstration est convaincante »

Oxalor propose avant tout un produit fini : un amendement agricole (chaux et matière organique), destiné à la vente. Parmi les points forts : il n'y a pas de tri préalable. En plus de la matière organique et de la matière sèche destinée à faire du combustible, les machines d'Oxalor trient 20 % de matières (plastiques, métaux...) à recycler, directement dans les sacs poubelles. Et en bout de chaîne, après 2 h 30 de triturations diverses, 89 % de la poubelle est valorisée.

À Lezay, Gilles Henry était dans ses petits souliers. C'est en effet à la demande du président de la Communauté de communes du pays de Boussac que le SME a organisé cette visite : « J'avais un a priori favorable mais la démonstration est convaincante. En tant qu'agriculteur, je suis prêt à acheter cet amendement organo-calcique, particulièrement adapté à nos sols creusois acides. »

Le président du SME, Jacky Guillon, ne cachait pas, à l'issue de la visite, que cette alternative semble concurrentielle : « C'est un procédé relativement simple et nos interlocuteurs ont été clairs et transparents. » Jacky Guillon reste « optimiste sur une solution départementale. » Le président du Conseil général, Jean-Jacques Lozach « compte sur l'année 2014 pour que ce dossier du traitement aboutisse. Le service environnement du Conseil général travaille à comparer toutes les solutions ».

Le président Lozach déplore toutefois que les collectivités soient démunies « face à des entreprises privées qui tentent de nous vendre leur procédé. L'État devrait nous fournir une grille d'analyse. » L'usine Oxalor est en phase de production depuis cinq mois. Diagnostic d'un professionnel creusois des déchets : « Techniquement, ça fonctionne. Je suis plus sceptique quant à la vente de produits agricoles ou de combustibles. » C'est en janvier qu'Oxalor doit réaliser ses premières ventes de « produits finis ».

Julien Rapegno

Article du 11/12/2013 lamontagne.fr